Pour ou Contre le régime Végan – Introduction (1/4)

Lorsque j’ai décidé de devenir une meuf chiante me changer moi-même avant de changer le monde, il y a un questionnement que j’ai « radicalisé » : celui qui concernait mon mode d’alimentation.

La prise de conscience que ce que je mettais dans mon assiette était très important et avait un impact considérable sur ma santé, mon moral, la planète et les hommes qui l’habitent est le fruit de plusieurs années de réflexion et d’information. Cela fait un moment que je me considère comme une personne plutôt ennuyeusegagée et l’engagement ça passe pour moi avant tout par son assiette. Donc depuis plusieurs années j’essaye dans la mesure du possible de me tourner vers les produits bio, ou issus du commerce équitable, locaux, de saison, de faire attention à ma consommation de viande, de ne pas ou peu acheter d’aliments transformés issues de l’agro-alimentaire, etc. Pas toujours facile, surtout au Cambodge, mais on se débrouille…

Toute ouverte d’esprit que je suis j’ai en revanche, jusqu’à il y a très peu de temps, et comme vous peut-être, considéré que les végétaliens/végans étaient de dangereux extrémistes sectaires, puritains de la bouffe et sadomasochistes. Comment pourrait-il en être autrement lorsqu’on a délibérément supprimé la tartiflette, le confit de canard et les pâtes carbo de son alimentation ?

Comme vous tous peut-être, j’ai éprouvé de la peine, de l’incompréhension, voire même de l’agacement ou du mépris pour ces personnes qui sciemment se coupaient de ce que la vie nous réserve de meilleur (le foie-gras et le Brillat Savarin).

Comme vous tous peut-être, je me suis demandé comment un tel régime, totalement dépourvu d’apports animaux dont on nous martèle depuis Mathusalem qu’ils sont the source de protéines, de fer et de calcium dont tout être humain a besoin, pouvait se prétendre équilibré et bon pour la santé.

Comme vous tous peut-être, je me suis dit que jamais, au grand jamais, je ne pourrais renoncer à une bonne tranche de pain tartinée de rillettes pour l’apéro ou de fromage crémeux avant le dessert.

Bon, je précise tout de suite : concernant ce dernier point, j’en suis toujours là et je ne sais pas si je vais être un jour capable de sauter le pas durablement. Je ne suis pas végétalienne, ni même végétarienne. Et pour l’instant je ne sais pas si j’aspire à l’être un jour.

Simplement je me suis quelque peu ouvert l’esprit sur la question, un peu par hasard d’ailleurs, et cela a été comme une révélation. J’ai découvert un monde de saveurs originales, d’ingrédients insoupçonnés et de plats étonnants et délicieux comme je n’aurais jamais pu l’imaginer. Pour moi qui passe un temps assez important aux fourneaux depuis des années, me mettre à véganiser mes recettes a été comme un tournant dans mes petites habitudes culinaires, un nouveau défi gastronomique à relever. Petit à petit je fais évoluer mes plats vers plus de végétal et moins d’animal. Je m’ouvre à de nouvelles recettes. Je me coupe de certains aliments pour en appréhender de nouveau. Avec de belles découvertes à la clé.

Hélas, les préjugés ont la vie dure et on se heurte souvent à l’incompréhension, aux idées reçues et parfois au rejet des gens. Les régimes végétaliens n’ont (vraiment) pas bonne presse et alors même que les végés ont bien souvent de nombreux arguments pour défendre leur régime et condamner celui des autres, c’est souvent le contraire qui se produit. Pas toujours facile d’assumer sa différence… et encore moins d’accepter celle des autres.

Enfin bref, tout ça pour dire que, sans être devenue végane (encore ?), j’avais envie de prendre un peu la défense de ces pauvres bougres et de mettre les points sur les i concernant ce régime pour ne plus, à l’avenir, entendre de bêtises forgées sur des idées préconçues. Et parce que tout n’est pas tout rose non plus dans le régime végan, en dehors du fait qu’il soit dépourvu de Lou Pérac, j’ai divisé mon article en une partie Pour (thèse), une partie Contre (antithèse) et une partie qui devrait reconcilier tout le monde (synthèse) (qu’on ne vienne pas après m’accuser d’en être restée au stade prépa de prosélytisme).

Rendez-vous demain donc (je ménage mon suspense) pour savoir quels sont les avantages d’un régime végétal, en dehors bien sûr du fait que vous pourrez faire votre intéressant à avoir le même régime alimentaire que Mike Tyson et Joachim Phoenix (si).

Et si on pouvait etre vegan et avoir plein de muxcles, hein Mikey?
Et si on pouvait etre vegan et avoir plein de muxcles, hein Mikey?